À Bienfait, en Saskatchewan, un remarquable groupe de jeunes cuistots illumine les matinées de l’école Weldon. Cet énergique club de cuisine – formé d’élèves de la 4e à la 8e année – se réunit toutes les deux semaines pour préparer de savoureux repas à l’intention des autres enfants de l’école. 

Le désir de contribuer au programme de petits déjeuners de l’école est l’un des moteurs qui animent ce groupe d’élèves. Ils cuisinent régulièrement des délices qui assurent à leurs pairs un début de journée agréable et réconfortant. 

Les bouchées de crêpes, les appétissantes brochettes de fruits et le granola maison saupoudré sur les parfaits au yogourt figurent parmi leurs plus grands succès. 

L’enseignante dévouée qui guide ces chefs en devenir, c’est Melanie Brandow. Elle leur transmet des compétences essentielles qui les accompagneront toute leur vie. De la préparation au ménage (notamment laver, sécher et ranger la vaisselle), ces jeunes marmitons savent tout faire! 

Le moment favori des membres du club arrive une fois par mois, quand ils servent le petit déjeuner à leurs camarades de classe. Partager leurs petits plats avec leurs pairs est, pour eux, une source de joie et de fierté. Leur dévouement au club de cuisine, en plus de nourrir leurs talents culinaires, renforce le sentiment de communauté des élèves de l’école Weldon. 

(Les jeunes cuistots Kylee McKnight, Bryton Stovin, Devyn Hermann et Arianna Hodgson) 

Un petit déjeuner nutritif est essentiel au bien-être des élèves. Les programmes de petits déjeuners, eux, permettent entre autres d’encourager la consommation de légumes. En combinant ces deux faits, une personne ingénieuse a eu une brillante idée pour son programme : inventer un jeu qui stimule les cinq sens. Son approche novatrice n’encourage pas seulement les élèves à essayer de nouveaux légumes, elle rend l’expérience agréable! 

Ayant reçu un grand don d’épinards, la personne responsable de coordonner le programme de l’école communautaire Ruth Betts, à Flin Flon, au Manitoba, a inventé un jeu unique pour rendre ce légume plus attrayant aux yeux des élèves. Les épinards ont servi à préparer des muffins d’un vert éclatant, qui ont ensuite été placés dans des sacs de papier avant d’être donnés aux élèves. Ce qui aurait pu n’être qu’un matin comme les autres est devenu une amusante activité interactive! 

Les yeux fermés, les élèves ont été invités à découvrir l’aliment-mystère à l’aide des autres sens que la vue. Après avoir touché, senti et goûté les muffins, ils ont dû deviner leur saveur. Ils ont ensuite ouvert les yeux et on leur a demandé d’expliquer la couleur verte de leur petit déjeuner. Quand ils ont fini par résoudre l’énigme, la réponse a suscité autant de surprise que d’enthousiasme. Plusieurs élèves qui avaient déjà fait preuve de réticence face aux épinards les ont grandement appréciés ce matin-là. 

Les commentaires positifs des élèves ont confirmé le succès du jeu des muffins aux épinards. En plus de s’amuser, les enfants ont pris goût à un légume riche en nutriments. 

Les activités de ce genre peuvent favoriser l’adoption de saines habitudes alimentaires qui bénéficieront aux élèves toute leur vie. S’ils associent les légumes à des expériences positives, il est probable que les élèves les choisiront de leur propre chef par la suite. L’approche du jeu des muffins aux épinards n’amène pas seulement les élèves à manger des légumes : elle leur inspire un rapport positif aux aliments nutritifs. 

Découvrez notre délicieuse recette de muffins matinaux aux épinards ici: https://www.clubdejeuner.org/coin-des-ecoles/blogue/muffins-matinaux-aux-epinards

Commencez votre journée du bon pied avec ces muffins aux épinards, parfaits pour un petit déjeuner nutritif et savoureux. Laissez-vous surprendre par leur petit goût sucré et leur couleur étonnante. 

Rendement : 12 muffins | Préparation : 10 min | Temps total : 35 min 

Ingrédients 

INGRÉDIENTS SECS  

500 ml (2 tasses) de farine de blé entier 

60 ml (¼ tasse) de cassonade 

2,5 ml (½ c. à thé) de cannelle moulue 

10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte 

2,5 ml (½ c. à thé) de bicarbonate de soude 

1,25 ml (¼ c. à thé) de sel 

 

INGRÉDIENTS HUMIDES 

180 ml (¾ tasse) de lait ou de boisson végétale (au choix) 

125 ml (½ tasse) de compote de pommes 

1 grosse banane 

170 g (6 oz) de bébés épinards (environ 5 tasses/1,25 L) 

60 ml (¼ tasse) de yogourt grec à la vanille 

30 ml (2 c. à soupe) d’huile végétale 

1 gros œuf 

7,5 ml (1 ½ c. à thé) d’extrait de vanille 

 

Préparation 

1. Préchauffer le four à 180 °C (350 °F) et huiler un moule à muffins. 

2. Combiner tous les ingrédients secs dans un grand bol. 

3. Mélanger le reste des ingrédients au mélangeur ou au robot jusqu’à l’obtention d’une purée. 

4. Incorporer la purée avec les ingrédients secs en remuant doucement sans trop mélanger. 

5. Verser la pâte dans le moule à muffins et cuire au four de 18 à 22 minutes ou jusqu’à ce que les muffins soient fermes au toucher, mais pas tout à fait dorés.

6. Laisser refroidir avant de servir. 

Savourez le lassi à la mangue, un délicieux breuvage d’origine indienne. Mélangez simplement du yogourt nature, des morceaux de mangue et une pincée de cardamome pour obtenir une boisson crémeuse et parfumée, parfaite pour une chaude journée d’été. 

Ingrédients 

  • 375 ml (1 ½ tasse) de cubes de mangue (mangue fraîche pelée et hachée, cubes de mangue congelés) ou 250 ml (1 tasse) de pulpe de mangue en conserve 
  • 250 ml (1 tasse) de yogourt nature 
  • 1 pincée de cardamome en poudre 
  • 125 ml (½ tasse) de lait froid ou d’eau pour ajuster la consistance 
  • Du safran et des pistaches concassées pour garnir (facultatif) 

 

Préparation 

  1. Mettre la mangue, le yogourt et la cardamome dans un mélangeur, puis mélanger jusqu’à l’obtention d’une consistance lisse. 
  1. Ajuster la consistance à votre goût en ajoutant du lait ou de l’eau. 
  1. Verser dans des verres de service et garnir de safran et/ou de pistaches si désiré. 

 

Adapté de https://pipingpotcurry.com/mango-lassi/. 

 

 

Voici une initiative verte très inspirante de la municipalité St-François-de-Sales au Québec pour aider à réduire l’empreinte écologique des programmes de petits déjeuners et qui permet en prime aux élèves de garder leur environnement de travail propre !

Tous les élèves de l’école Boisjoli ont reçu un napperon réutilisable école-O muni d’une pochette contenant des ustensiles lavables de la maison qu’ils peuvent placer sur leur table et y déposer leur petit déjeuner.

C’est un napperon réutilisable, fabriqué en tissu imperméable prévu pour résister aux dégâts, et muni d’une pochette contenant des ustensiles lavables. Il suffit de le rouler, de le placer dans son sac d’école et le tour est joué ! Il a été fabriqué par une artisane de la municipalité.

En utilisant leurs ustensiles lavables tous les matins au club, les élèves posent un geste important pour l’environnement. Ils empêcheront ainsi l’utilisation de plus de 10 000 ustensiles de plastique jetable en une seule année scolaire !

Le projet a été réalisé grâce à une collaboration entre la municipalité de Saint-François-de-Sales (QC), qui a à cœur l’écologie, et l’École Boisjoli, qui a fait preuve d’une belle ouverture face à l’engouement de la bénévole en chef pour le projet.

 

« J’ai tellement bénéficié de votre organisme et jamais je n’aurais cru qu’un jour, je puisse vous dire MERCI ! »

Geneviève Everell, c’est la femme passionnée et l’entrepreneuse derrière le concept populaire Sushi à la maison. Celle qui a désormais 10 livres de recettes à son actif, 30 produits disponibles en épiceries et 2 restaurants à Montréal et à Québec a mis les bouchées doubles pour atteindre ses rêves. Son parcours n’a toutefois pas toujours été rose. Elle se confie sans tabous sur son enfance difficile.

« On dit souvent que les enfants ont la vie facile. Pour plusieurs, cela semble être vrai, pour d’autres, l’enfance est un rêve que l’on ne vivra jamais et pour qui la vie adulte arrive trop tôt. » (Source : Citation sur son parcours sur son site Web officiel)

Geneviève est aussi une ancienne membre du Club des petits déjeuners. Grâce au programme de petits déjeuners de son école primaire, l’insécurité alimentaire qu’elle vivait à la maison prenait moins de place dans sa vie d’enfant. Malgré son enfance difficile, elle arrive toutefois à en retirer du positif, car c’est grâce à son vécu qu’elle est qui elle est aujourd’hui.

Pour en savoir plus sur celle qu’on nomme affectueusement Miss Sushis, nous lui avons posé quelques questions en lien avec son enfance et les souvenirs qu’elle a gardés de son passage au Club.

Le Club – Bonjour Geneviève, merci d’avoir accepté de te confier à nous sur ton passé. Pour commencer, est-ce que c’était difficile pour toi de manger à la maison quand tu étais petite?

Geneviève – La nourriture à la maison, c’était constamment la course folle! Évidemment que nous allions dans les Banques Alimentaires et les sous-sols d’églises. Cependant, ce n’était pas toujours la joie comme produits. Mais maman cuisinait bien. Elle arrivait à faire des miracles avec des saucisses surgelées et des carottes. J’ai souvent vu ma maman se priver pour que je puisse manger. Je me souviens quand c’était le 1er du mois, maman me gâtait, mais c’était tellement éphémère. Le reste du temps, nous nous démenions pour arriver à manger 3 repas par jour, et la plupart du temps, le petit-déj était l’exclu.

Le Club – Plusieurs raisons peuvent expliquer qu’un enfant ne déjeune pas toujours à la maison le matin. Par exemple, des routines matinales chargées ou de longs trajets d’autobus. Certains enfants choisissent d’aller au club offert par leur école pour manger entre amis. Pour toi, l’absence totale de petit déjeuner à la maison était due aux difficultés financières que traversait ta famille. Étais-tu consciente de cela étant enfant?

Geneviève – Je croyais que c’était normal de ne pas déjeuner. Je croyais que mes amis ne mangeaient pas et j’ai commencé à comprendre que ce n’était pas normal quand j’allais dormir chez des amis avec plus de moyens financiers. Mais autrement, j’avais aussi des amis dans le même bateau que moi qui vivaient de l’insécurité alimentaire donc, je me sentais moins seule.

Le Club – As-tu des souvenirs du club des petits déjeuners de ton école? Étais-tu contente de le fréquenter?

Geneviève – Pour moi, c’était une BÉNÉDICTION que mon club existe! En tout cas, en ce qui me concerne, une chance que vous étiez-là, non seulement pour m’offrir un petit déjeuner, mais pour tout vous dire, j’allais même récupérer les restes à la cloche du dîner. C’était ÇA mon dîner. »

Le Club -Est-ce que tu crois que d’avoir faim avait des répercussions néfastes dans ta vie?

Geneviève – L’anxiété, je pense, l’inquiétude, le sentiment de ne pas savoir si j’allais manger à ma faim. C’était ça le pire. Je n’en parlais pas trop. Ma fierté et mon orgueil ne m’aidaient pas, je dois dire.

Le Club – Cette rentrée, 1 enfant sur 3 se rendra quotidiennement en classe sans déjeuner au Canada. Comment te sens-tu par rapport à cela?

Geneviève – Honnêtement ça me vire complètement à l’envers, et surtout, je me dis : « Voyons, en 2020, ce n’est pas possible! » Comme si notre cerveau était dans le déni devant l’ampleur des besoins. Une situation qu’on côtoie sans le savoir. Ce sont parfois nos amis, nos voisins, nos collègues qui n’arrivent pas à nourrir leurs petits cocos et cocottes.

De savoir qu’1 enfant sur 3 au Canada ne déjeune pas, ça me brise le cœur, car quand tu es enfant, tu es en plein dans ton développement et manger avant d’aller en classes devient alors PRIMORDIAL. C’est clair que cela aide à la concentration en classe et à la réussite scolaire. Mais surtout, ça nourrit plus que l’estomac ; ça donne de l’espoir, on se sent aidé, accompagné et même parfois sauvé comme ce fut mon cas!

Nous remercions sincèrement Geneviève Everell d’avoir ouvert son cœur à l’équipe du Club. Si cette entrevue vous a touché, visitez son site Web pour en savoir plus sur Geneviève et son histoire.

Afin de venir en aide aux plus de 2 millions d’enfants qui iront en classe le ventre vide cette année, le Club des petits déjeuners a lancé sa campagne de la rentrée. Aidez-nous à aider le plus d’enfants possible en faisant un don en ligne ou en textant CLUB au 20222.

DONNEZ DÈS MAINTENANT

 

Il est tôt, les cours n’ont pas encore commencé et pourtant, on entend de la musique dans l’école. Si on suit le rythme et les effluves de muffins aux bleuets, on découvrira le chariot du Club des petits déjeuners qui se promène déjà sur chaque étage de cette école secondaire. C’est l’œuvre de Colleen Dunnet et de ses élèves du cours de cuisine qui livrent bonheur et petites douceurs chaque matin.

La vie a amené Colleen, enseignante d’anglais dans une école secondaire du Nouveau-Brunswick, à remplacer l’enseignante du cours de cuisine il y a 5 ans. Depuis, son implication ne cesse de croître auprès des jeunes grâce au Club des petits déjeuners.

En tant que vraie passionnée de cuisine, Colleen avait envie de créer un menu spécial lorsqu’elle est arrivée au programme de petits déjeuners. Bonjour mini-quiches, muffins aux différentes saveurs, burritos matin, scones, fruits, fromage, salsa de pommes, et bien plus encore. Cette variété est digne d’un resto déjeuner!

Mais ce qui est encore plus inspirant dans tout ça, c’est le désir de l’enseignante-cuisinière de faire mieux POUR les jeunes AVEC les jeunes : les élèves des classes culinaires cuisinent pour le Club. Chacun a une tâche bien définie et connaît sa recette par cœur. Une fois par semaine, les élèves préparent ce qui sera servi la semaine suivante. Mais attention, rien n’est congelé. Les muffins, scones ou mini-quiches sont cuits le matin même afin que les étudiants bénévoles puissent servir ces petites douceurs bien chaudes. Hummm! Sentez-vous l’arôme des scones?

Mais Colleen, reine de l’organisation, a dû faire évoluer sa technique au fur et à mesure que le Club servait de plus en plus de jeunes. Il faut dire qu’au début de son implication, il n’y avait qu’une dizaine d’étudiants qui bénéficiaient du Club. Trois ans plus tard, c’était 60 jeunes chaque matin, alors qu’aujourd’hui, on en compte entre 200 et 250 par jour qui se régalent des succulents déjeuners du Club. Toute une organisation et une évolution!

Dans les 2 dernières années, le concept des chariots se promenant partout dans l’école a attiré beaucoup d’étudiants. C’est l’initiative de Colleen afin de réduire l’inconfort que certains avaient à être étiquetés «jeunes du Club». Aujourd’hui, lorsque la musique se fait entendre, ils se pressent autour du chariot, attirés par l’odeur des muffins chauds. Des discussions entre amis s’ensuivent, les rires fusent dans les corridors, le tout dans une atmosphère très relaxe, à l’image de la pause autour de la machine à café du bureau. C’est maintenant 1 à 0 pour Colleen contre l’inconfort.

Mais l’œuvre de Colleen ne s’arrête pas avec les déjeuners. Depuis quelque temps, elle a constaté que certains étudiants n’avaient aucun dîner. Le frigidaire libre-service où déjeuners, dîners et collations sont accessibles toute la journée est alors né! Sans jugement, les élèves peuvent y prendre ce qui leur fait envie.

L’implication de cette enseignante est sans égal. Mais si être la seule adulte à s’occuper du Club des petits déjeuners de l’école est parfois épuisant, la valorisation que Colleen en retire vaut tous les efforts qu’elle y met. Ce qu’elle retient du Club : la pauvreté et la faim n’ont pas de visages, mais l’implication de chacun fait du bien à tous. Merci Colleen pour ton dévouement!

 

Ce mois-ci, nous braquons les projecteurs sur le club de l’école Central Community, à Port Coquitlam, en Colombie-Britannique! Membre de la grande famille du Club des petits déjeuners depuis 2015, le programme de Central Community a connu des débuts modestes : sur une population de plus de 300 élèves, de 20 à 25 enfants seulement profitaient d’un petit déjeuner quotidien.

L’an dernier, le directeur et le responsable du programme ont pris la décision délibérée de faire croître l’engagement envers le programme et d’augmenter le nombre d’élèves participants. Divers facteurs ont contribué au succès de l’initiative.

  1. Au lieu de déjeuner directement dans la cuisine, les enfants s’installent désormais dans le gymnase. L’endroit est plus accueillant, et offre suffisamment d’espace pour que les élèves, les parents et le personnel puissent se réunir, prendre une bouchée et discuter avant le son de la cloche.
  2. Le responsable du programme communique aussi de façon régulière avec ses homologues d’autres clubs très fréquentés de la même commission scolaire. Cette collaboration lui permet de demander conseil, de s’inspirer de nouvelles idées et d’échanger sur les meilleures pratiques.
  3. Le programme de petits déjeuners a même servi à mobiliser la communauté locale : un matin, le service d’incendie de Port Coquitlam a servi des crêpes à toute l’école!
  4. Plus important encore, le personnel de Central Community reconnaît qu’il lui faut travailler en équipe pour assurer le succès de son club. Aujourd’hui, directeur, enseignantes et enseignants, auxiliaires, intervenantes et intervenants, parents et élèves bénévoles de l’école secondaire voisine contribuent en grand nombre au programme, qui nourrit quotidiennement de 90 à 100 enfants!

Merci à l’école Central Community : vous soutenir dans cette magnifique aventure est un réel plaisir!

 

 

En cette journée internationale des bénévoles, le Club des petits déjeuners désire remercier les 17 500 bénévoles adultes et 10 300 jeunes bénévoles qui se lèvent chaque matin afin de servir un repas sain aux 240 000 enfants membres de nos 1 809 clubs à travers le pays. Depuis 25 ans, vous êtes des actrices et acteurs clés dans la réussite de notre mission. Sans vous, les clubs des petits déjeuners d’un océan à l’autre ne pourraient exister.

À cette occasion, le Club des petits déjeuners souhaite souligner l’implication des membres de l’Association des personnes handicapées de Chibougamau-Chapais (APHCC). Comme l’explique la directrice générale de l’organisme, Lynda Bubar, « dans sa lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, l’association a développé, en novembre 2010, un projet pilote qui consistait à offrir un service de petits déjeuners et de dîners à l’école secondaire La Porte-du-Nord ».

Ainsi, la cafétéria emploie des personnes ayant une déficience intellectuelle et/ou physique, tant pour le repas du midi que pour le club des petits déjeuners. Elles y trouvent un environnement de travail stable et adapté à leurs besoins individuels de même qu’un encadrement. Ce projet favorise en outre l’entraide et leur permet de renforcer leur sentiment d’appartenance, de briser l’isolement. Pour les élèves et le personnel de l’école, le fait de les côtoyer quotidiennement amenuise de toute évidence les différences et met en lumière la valeur intrinsèque de chacune et chacun. Les élèves font preuve d’ouverture et les bénévoles ayant un handicap occupent une place importante au sein de l’école.

On adapte la routine et les tâches en fonction des capacités des bénévoles, de leur volonté d’apprendre, et parfois même de leur personnalité, ce qui leur permet d’évoluer à leur propre rythme, de relever des défis et de prendre de l’assurance. Lorsqu’une certaine aisance est acquise, l’APHCC augmente graduellement le niveau de difficulté. De cette façon, les bénévoles peuvent accroître leurs compétences personnelles et professionnelles.

Selon Mme Bubar, le club de l’école est un milieu de formation complet et intéressant. Premièrement, le programme fournit une alimentation stable et nutritive aux bénévoles comme aux élèves. Deuxièmement, l’APHCC assure aux participantes et participants un cadre adapté. Finalement, l’environnement scolaire leur permet de se sentir appréciées et productives. Les bienfaits sont majeurs. Par leur apport social et professionnel, les bénévoles s’épanouissent, s’impliquent dans leur communauté et contribuent à la valorisation des différences. Voilà un merveilleux tremplin pour la sensibilisation et l’éducation, mais aussi pour la visibilité des personnes ayant un handicap!

Aujourd’hui, l’impact du projet est tangible. Des bénévoles réussissent à s’accomplir. D’autres ont trouvé un équilibre émotif. D’autres encore affirment qu’être bénévole au club répond à un besoin fondamental, celui de faire partie d’une grande famille.

Lynda Bubar se souvient d’une bénévole en particulier : « Diane, une personne ayant des limitations physiques importantes, a été bénévole au club des petits déjeuners pendant 5 ans. Elle a pris son rôle au club avec beaucoup de sérieux et a été assidue, ponctuelle et responsable. Sa présence a été appréciée tant par l’équipe que par les élèves. Son expérience a été très bénéfique à son estime personnelle. »

« La relation entre les élèves et l’équipe de l’APHCC est précieuse, a continué Mme Bubar. Nous sommes privilégiés de pouvoir offrir un petit déjeuner santé chaque matin dans une ambiance conviviale et accueillante. À travers ce projet, je crois que l’équipe, les bénévoles, les participantes et participants au programme d’employabilité et bien évidemment les élèves ont grandi humainement. C’est très gratifiant. »

Un grand merci aux bénévoles de l’APHCC pour leur implication au sein de leur communauté!

 

D’un océan à l’autre, dans chaque province et territoire, des parents, des bénévoles et des équipes-école dévoués se lèvent à l’aurore pour offrir une chance égale de réussite aux élèves. Nous désirons partager avec vous quelques-unes des nombreuses histoires inspirantes qui témoignent de l’impact positif de vos programmes de petits déjeuners dans vos écoles. Nous espérons que vous trouverez ces belles histoires aussi inspirantes que nous! 

Emily, élève, James Park Elementary School, Colombie-Britannique

Bonjour! Je m’appelle Emily. Je suis en 5e année et je vis en Colombie-Britannique. Mon père m’a inscrite au Club des petits déjeuners parce qu’il a commencé à y faire du bénévolat. Je suis donc allée avec lui et j’ai appris à faire plein de trucs super! Verser de l’eau, faire de la pâte à pizza… et préparer toutes les choses sur le menu (rires)! C’était il y a trois ans. Et je continue à faire du bénévolat tous les jours parce que j’aime servir les autres enfants. Ma mère a aussi commencé à venir avec nous. C’est une activité amusante qu’on fait en famille, mon père, ma mère et moi.

Plusieurs enfants viennent avec leur famille. Ça me rend vraiment heureuse de voir tout le monde manger ensemble. J’ai appris à connaître plusieurs adultes que je ne connaissais pas avant, et je suis devenue amie avec leurs enfants grâce à ça! Les enfants apprennent à mieux se connaître, et plus de gens arrivent à l’école tôt pour participer au programme. C’est super! Parfois, même le directeur et les enseignants mangent avec nous. Ça nous fait vraiment plaisir. On apprend à les connaître différemment. J’ai appris des choses sur les adultes que je n’aurais jamais su si on s’était seulement vu en classe.

Membre de l’administration, Johnny Therriault Memorial School, Aroland First Nation, Ontario

Notre programme de petits déjeuners, ce n’est pas que des repas nutritifs : c’est un événement social! C’est évident que notre programme améliore le bien-être mental et psychosocial de nos jeunes. De temps à autre, nous avons de nouveaux élèves qui ne connaissent pas l’école et la communauté. Ils sont souvent méfiants, gênés, timides et introvertis. Quand ils commencent à s’installer, le programme de petits déjeuners les aide à se faire des amis. Je me souviens d’une élève de Tikinagan qui a intégré la classe de 5e année. Elle était extrêmement timide et ne parlait presque pas. Elle ne voulait pas participer au programme de petits déjeuners parce qu’elle avait peur d’entrer dans le gymnase. Après avoir reçu du soutien et des encouragements du personnel, elle a doucement commencé à participer au programme, à manger avec ses collègues de classe, à sourire et à socialiser. C’était merveilleux de la voir sourire, parler et socialiser avec les autres élèves après seulement deux semaines parmi nous.

Stéphanie Riedyk, responsable du programme, École La Mosaïque, Alberta

Nous avons une école multiculturelle, où les élèves développent de nouveaux goûts en lien avec le Guide alimentaire canadien. Les parents apprécient énormément ce que nous offrons à leurs enfants. Un père m’a déjà dit : « ce programme est une bénédiction pour les familles modestes comme la nôtre, qui n’ont pas forcément les moyens d’offrir un repas complet à leurs enfants et surtout le temps nécessaire pour le préparer tôt le matin. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants ». Ce que nous aimons le plus, c’est lorsque les enfants viennent nous voir après le déjeuner pour nous dire : « Madame Stéphanie, j’ai vraiment aimé mon déjeuner. Merci beaucoup! Qu’est-ce qu’on mange demain? » Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse de voir les yeux brillants des enfants contents d’avoir mangé un bon repas.

LaSalle Elementary Junior School, Québec

Conversation avec Mme Donna, aide à l’intégration

Donna : J’accompagne les enfants dehors à la récréation. Un des enfants était très tannant. Il n’écoutait pas. On entendait constamment son nom : viens ici, arrête de faire ça, descends de là… Mais depuis qu’il a commencé à fréquenter le club l’an dernier, c’est terminé. Maintenant, il arrive, il déjeune… et il est le plus heureux des enfants!

Club : Qu’est-ce qui l’a aidé le plus, à votre avis? Le fait d’avoir le ventre plein? Le fait de socialiser?

Donna : Un peu des deux. Et le fait d’avoir une période de calme au début de la journée. La musique douce aide vraiment. Je suis tellement heureuse pour lui! C’est un sentiment merveilleux, pour lui et pour moi.

Conversation avec Mme Julia, enseignante

Julia : J’adore faire du bénévolat au Club des petits déjeuners parce que j’ai la chance d’interagir avec les enfants tôt le matin. Certains sont tristes à leur arrivée à l’école. Mais ils retrouvent le sourire quand on leur parle.

Club : En quoi est-ce différent de la salle de classe?

Julia : Parce qu’ici, on échange de personne à personne. Comme je ne suis pas leur enseignante, je peux discuter et faire des blagues avec eux. Certains ont juste besoin d’un petit bonjour pour ensoleiller leur journée. Et c’est très important pour moi.

En effet, durant l’entrevue, Madame Julia en a fait la preuve lorsqu’un élève est venu lui dire qu’il avait mis sa dent sous son oreiller la veille, mais que la fée des dents n’était pas passée. Elle l’a félicité chaleureusement de sa dent perdue et elle a tout fait pour marquer l’évènement et pour qu’il se sente important.

Conversation avec les enfants

Club : Quels sont vos plats préférés au Club des petits déjeuners?

Élève : Les bagels! On a mangé des bagels le premier jour. C’est trop bon! J’aimerais qu’on ait des bagels tous les jours! (Est-ce qu’il y a des bagels demain?)

Autres élèves : Les grilled-cheese! On adore les grilled-cheese!

Club: Alors ça doit être votre journée préférée!

Élèves : Oui! C’est super bon!

Club : Je vois qu’il y a beaucoup de gens qui travaillent fort pour vous préparer votre déjeuner préféré.

Élève : J’étais là ce matin, et j’ai vu Madame Donna tout préparer.

Club : Je t’ai vu faire un gros câlin à Madame Donna à ton arrivée. Elle est spéciale…

Élève : Je l’adore! C’est ma préférée! Elle était dans ma classe l’an dernier.

Club : Ça doit être génial de pouvoir déjeuner avec elle tous les matins!

Élève : Oui!

JE VEUX FAIRE UN DON

La dernière année en a été une grosse pour nous: notre fils unique, Cameron, est entré à l’école. Notre petit coco s’est bien adapté et s’est fait plein d’amis. Mais nous nous sommes vraiment attachés à son école lorsque nous nous sommes impliqués dans son club des petits déjeuners.

À la rencontre de gens extraordinaires

Dès le premier matin, j’ai été conquise par les gens incroyables qui y prennent soin des enfants! Cinq femmes dévouées ayant des grands enfants et quelques adolescents qui, ensemble, nourrissent près de 200 élèves tous les matins! Parmi eux, une jeune octogénaire servant debout – par choix – jus et lait. Une autre dame en compagnie d’élèves de 6e année, qui arrivent plus tôt à l’école pour aider, s’assurent que les bacs sont envoyés dans les bonnes classes. Il y a aussi cet adolescent du secondaire, qui revient aussi souvent que possible pour aider son ancien club avant d’attraper son autobus. Orchestrant le tout, souriante et attentionnée, la bénévole en chef, une femme généreuse, fidèle au poste, tous les matins depuis plus de 20 ans!

Tous ces gens extraordinaires ont permis à tellement d’enfants de commencer leurs journées avec un petit déjeuner nutritif, dans l’inclusion et la bienveillance!

S’impliquer, tout le monde y gagne… Surtout nous!

En faisant du bénévolat au Club, mon fils a gagné en confiance, apprenant à connaître d’autres enfants à l’école et se faisant des amis parmi les plus vieux. Moi, j’aime les câlins et les sourires que je reçois tous les matins en distribuant yogourts, fruits, bagels, œufs, etc.

Cameron, 5 ans

Le Club des petits déjeuners a aussi développé le goût de la philanthropie de mon fils, qui s’implique maintenant dans diverses activités de financement pour des causes qui lui tiennent à cœur, signe des pétitions pour protéger son animal préféré : le requin! Rappelez-vous, Cameron n’a que 5 ans. Ça démontre à quel point l’âge n’a pas d’importance quand il s’agit d’être généreux!

Des enfants qui aident des enfants

Le Club des petits déjeuners est vraiment spécial pour nous! Il est l’occasion de redonner à notre école, de créer des liens avec ses élèves, ses enseignants et tous les membres du personnel.

L’autre matin, un enfant a demandé à Cameron : « Pourquoi travailles-tu toujours ici? » Il a répondu : « Je ne travaille pas. J’aide. C’est important d’aider. » Et l’enfant lui a dit : « Est-ce que je peux aider aussi? » Des enfants qui aident des enfants… N’est-ce pas tout ce qui importe?

Jennifer Cox

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Le bénévolat est une histoire de famille. Pour lire une autre histoire touchante, cliquez ici!

Vous voulez faire votre part pour les enfants du Club?
Pour en savoir plus sur comment devenir bénévole dans une école, cliquez ici.
Pour en savoir plus sur les différentes façons de donner, cliquez ici.
Rappelez-vous : 3$ = 1 déjeuner. Tous les dons sont importants.

Vous avez une belle histoire Club qui vous aimeriez partager?
Écrivez-nous ici! On veut la savoir!

 

 

Il y a quelque temps, nous vous racontions l’histoire de Cameron, un garçon de cinq ans qui fait régulièrement du bénévolat avec sa mère. Celle-ci expliquait à quel point cette expérience était bénéfique pour son garçon, notamment parce que cela lui permet d’avoir une meilleure estime de soi.

Caroline Soucy, coordonnatrice principale pour le Club des petits déjeuners, a le bonheur de côtoyer des bénévoles pour qui l’âge n’a pas d’importance quand vient le temps de s’impliquer pour une cause qui leur tient à cœur.

Un matin, au club de l’école Bruno-Choquette, Caroline lavait la vaisselle avec Mme Pauline, une septuagénaire bénévole depuis huit ans. Elle lui racontait d’ailleurs à quel point cela lui faisait du bien de faire du bénévolat auprès des enfants.

« Ils sont polis, disent merci et s’il vous plaît. C’est très ressourçant pour nous, les personnes âgées. Hier, je m’occupais d’une dame de 100 ans et, ce matin, je suis avec des enfants de 5 ans. C’est tout un contraste! », souligne Mme Pauline.

Elle n’est pas seule, comme en témoigne la présence de Mme Fernande. Les deux femmes se connaissaient bien avant de devenir bénévoles pour le Club en 2011. Leur routine préférée? Aller déjeuner ensemble après chaque séance de bénévolat!

Il y a aussi M. Roger : il venait de prendre sa retraite lorsqu’il a commencé sa carrière de bénévole. C’est pour contrer l’ennui et pour se sentir utile qu’il a décidé de s’engager auprès du Club. Aujourd’hui, il est fier de dire qu’il ne s’est absenté de son poste que sept petites journées depuis le début de son aventure en 2004!

À eux trois, Mme Pauline, 70 ans, Mme Fernande, 77 ans, et M. Roger, 84 ans, cumulent pas moins de 231 ans d’expérience de vie et 31 ans de bénévolat!

Bravo à ces trois bénévoles exceptionnels qui n’hésitent pas à se lever tôt le matin pour embellir le quotidien des enfants du Club!

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