Au Canada, mars est le Mois de la nutrition. Comme à chaque année, le Club des petits déjeuners saisit cette occasion pour aborder la question de la saine alimentation sous toutes ses facettes. 

Au menu cette semaine : le Comité nutrition.

La saine alimentation se trouve au cœur de la vision des programmes de nutrition scolaire. Si le simple fait de manger aide les élèves à maintenir un bon niveau de concentration tout au long de la journée, il n’est pas difficile d’entrevoir comment une alimentation riche et nutritive peut maximiser les retombées.

Dans un souci constant d’améliorer les programmes de petits déjeuners soutenus par le Club, l’organisation peut compter sur l’appui d’un Comité nutrition. Constitué d’employées du Club, le comité comporte une expertise particulière en matière de saine alimentation, de nutrition scolaire et de sécurité alimentaire, et ses membres agissent d’intermédiaires avec les écoles et les partenaires sur le terrain, d’un bout à l’autre du pays.

Travailler de façon collaborative permet aux membres du Comité nutrition de discuter d’enjeux de nature locale afin de les arrimer au niveau national. Par ailleurs, l’initiative offre des occasions d’échange et de remue-méninges inédites qui donnent lieu à des solutions souvent insoupçonnées et novatrices.

De façon concrète, le Comité est appelé à conseiller le Club sur le programme de nutrition scolaire dans son ensemble ou sur des sujets de nutrition connexes. Par exemple, le Comité s’intéresse ces jours-ci à l’adaptation de l’alimentation aux réalités culturelles, ainsi qu’au contexte de la prise de repas dans les écoles. Il se penche également sur la création et la mise à jour d’outils et de ressources pour appuyer les écoles dans leur travail, et procède à des recommandations d’aliments, de recettes et de menus sains.

À l’occasion du Mois de la nutrition, nous tenons à souligner le travail des membres du Comité nutrition, que nous vous présentons à tour de rôle.

Catherine D’Amours
Conseillère à l’accompagnement des programmes pour le Québec

Catherine travaille main dans la main avec les coordonnatrices du Club assignées aux différentes régions du Québec, qui compte près de 450 programmes de petits déjeuners. Elle veille donc à l’arrimage des différents programmes et agit telle une conseillère prodiguant avis et recommandations en matière de meilleures pratiques, de processus et d’outils.

Diplômée en nutrition, elle invite les parents et les enseignants à faire preuve de curiosité dans la cuisine : « Il ne faut pas hésiter à présenter de la variété dans l’assiette des enfants, ni se décourager s’ils se montrent réfractaires à certains aliments. Leurs goûts évoluent rapidement, et plus on les sensibilise tôt à une alimentation variée, plus on augmente leurs chances de réussite sur le long terme. » Au-delà de la quantité et de la qualité de la nourriture ingérée, elle investit une partie de ses efforts envers l’amélioration de l’expérience de la prise de repas dans les écoles.

Chelsey Hazelton
Coordonnatrice principale des programmes

Agissant comme principal point de contact auprès de 90 écoles de la Colombie-Britannique, du Nunavut, de la Saskatchewan et du Sud de l’Alberta, Chelsey veille notamment au bon déroulement de leurs activités et de la qualité des programmes de petits déjeuners.

En poste depuis trois ans, elle constate une portée grandissante du Club dans les provinces de l’Ouest, où le nombre d’enfants desservis ne cesse de croître. Chaque club étant unique, s’adaptant à leurs propres réalités locales et leurs besoins respectifs, le Comité est un excellent moyen de discuter et partager des idées afin d’améliorer les programmes à travers le pays. Comme les territoires couverts sont vastes et comptent plusieurs communautés autochtones, les notions d’accessibilité et de culture alimentaire trônent au haut de sa liste de priorités. Elle tient d’ailleurs à rappeler que, plus que jamais, il importe de prendre le pouls de nos communautés pour les soutenir avec plus d’efficacité et d’empressement lorsqu’un besoin se présente.

Virginie Marcoux
Coordonnatrice des programmes, Montréal et Lanaudière

Virginie est la plus récente addition du comité nutrition. Nutritionniste de formation, elle se passionne pour la santé publique et la sécurité alimentaire. Son expérience l’incite à inviter les parents à se départir du sentiment de culpabilité qui émerge souvent chez eux. Offrir une saine alimentation aux enfants ne veut pas dire atteindre la perfection! Elle passe, avant tout, par la diversité alimentaire.

Chargée de représenter le Club dans le cadre de projets d’engagement collectif tels que La Cantine pour tous, elle perçoit en quelque sorte son rôle comme celui de facilitatrice d’un réseau complexe aux nombreux acteurs, dans le but de renforcer la collaboration et de favoriser la complémentarité et la pérennité des services d’aide alimentaire. Soucieuse d’assurer une diversité des voix et de laisser place à une réponse provenant du milieu, elle approche son travail avec vigilance et sensibilité.

Maxine Lam
Coordonnatrice des programmes, Manitoba et Nord-Est de l’Alberta

Ayant étudié les programmes scolaires de petits déjeuners dans le cadre de sa maîtrise à l’Université du Manitoba, Maxine comprend les réalités des communautés évoluant en contexte rural ou éloigné et travaille de près avec plusieurs communautés autochtones.

Maxine dévoue une grande partie de son temps aux projets d’accessibilité de nourriture. Les enjeux de transport et d’entreposage font partie de la réalité des écoles qu’elle accompagne et affectent par le fait même le coût et la qualité des aliments. Au-delà de son travail quotidien, la sensibilisation du public est ce qui la motive au quotidien : « Il est important de sensibiliser les gens au fait que la réalité socioéconomique des familles n’est qu’un des facteurs pouvant expliquer qu’un enfant se présente à l’école le ventre vide. Plusieurs autres facteurs peuvent être en cause. »

 

À la recherche d’idées d’activités à faire ou de recettes à essayer à l’occasion de la Semaine de relâche et du Mois de la nutrition? Consultez notre livre de recettes!

Partenaire du Club depuis 2018, la BC Dairy Association fournit deux fois par semaine des produits laitiers frais à six programmes du Club des petits déjeuners situés à Chilliwack et à Agassiz, en Colombie-Britannique. Cette générosité permet à 500 élèves de bénéficier quotidiennement d’une meilleure accessibilité alimentaire dans la région! Grâce à ce projet, les responsables du programme de chacune des écoles partenaires peuvent faire preuve de créativité en cuisine pour offrir à leurs élèves des repas matinaux aussi délicieux que nourrissants.

 

L’école communautaire Seabird Island (Lalme’ Iwesawtexw), à proximité d’Agassiz (Colombie-Britannique), sur le territoire de la Nation Stó:lō, est un partenaire clé du projet de la BC Dairy. Avec sa grande cuisine et son personnel à temps plein, Seabird fournit chaque jour des repas à 180 élèves de la maternelle à la 12e année. C’est plus de 1 200 petits déjeuners par semaine! La coordonnatrice Kim Smith a travaillé avec le Club des petits déjeuners pour étendre la portée des dons de la BC Dairy au-delà de l’établissement. Afin d’atteindre le plus grand nombre d’élèves possible dans sa communauté, elle a embarqué l’école primaire-secondaire d’Agassiz et le Centre d’éducation d’Agassiz dans le projet. Toutes les deux semaines, une commande de lait, de yogourt et de fromage frais arrive à Seabird, en quantité suffisante pour les trois clubs de la région. Kim sépare la commande et organise la distribution des produits, en veillant à ce qu’il n’y ait absolument aucun gaspillage alimentaire. Au petit déjeuner, ses élèves aiment tout particulièrement le yogourt accompagné de petits fruits et les œufs brouillés servis avec riz, mais rien ne les rend plus enthousiastes que la « spécialité de la maison », une délicieuse surprise concoctée avec inventivité!

Shannon Rigby-Jones (alias madame R.-J.) enseigne l’éducation nutritionnelle à l’école primaire-secondaire d’Agassiz. Elle travaille en étroite collaboration avec Kim pour que les élèves des deux écoles reçoivent chaque matin les éléments essentiels à leur réussite. Madame R.-J. a intégré le contenu des cours d’éducation nutritionnelle de ses élèves du secondaire au programme de petits déjeuners. Les jeunes préparent ainsi des centaines de repas par semaine, du gruau tropical sans cuisson (garni de morceaux d’ananas!) au parfait au yogourt et aux petits fruits en passant par les bentos « spécial protéines », remplis de légumes frais, de cubes de fromage et d’œufs cuits durs. Cette année scolaire, l’école a dû passer d’un menu chaud à un modèle pour emporter afin de s’adapter aux mesures de distanciation physique. Mais grâce à ces nouvelles recettes, les responsables du programme sont en mesure d’offrir plus de repas que jamais à leurs élèves. Certains jeunes exercent en outre leur créativité en s’amusant à explorer différentes combinaisons de saveurs chaque semaine.

« Nous sommes extrêmement reconnaissants envers le Club des petits déjeuners et la BC Dairy Association pour leur générosité et leur engagement continu à l’égard de ce projet crucial. Ce soutien permet à nos enfants de Seabird, mais aussi à ceux des communautés environnantes, de combler quotidiennement leurs besoins nutritionnels. » – Kim Smith

Waachiye!

Nous avons une victoire commune à célébrer : grâce à une collaboration étroite entre la Nation Eeyou (Cris) et le Club, ce sont aujourd’hui plus de 4 500 élèves de niveau primaire et secondaire qui ont accès à un programme de petits déjeuners en milieu scolaire.

Lors de notre première tournée d’accompagnement et de sensibilisation dans les communautés nordiques en 2013, le conseiller aux programmes autochtones du Club s’est demandé, devant l’ampleur de la population scolaire de Chisasibi, comment nous allions réussir à soutenir durablement autant de grandes écoles en milieu éloigné. Huit ans et un partenariat régional plus tard, nous avons trouvé la réponse!

Notre aventure avec les écoles d’Eeyou Istchee (Nation Crie) a débuté en 2011 par le soutien de la communauté de Wemindji. Il aura fallu attendre 2015 (Waswanipi) et 2019 (Oujé-Bougoumou) pour que nous soutenions d’autres écoles cries dans la région.

Depuis ce temps, tant les organisations régionales qui sont nos alliées que nos conseillers et coordonnatrices ont accompli beaucoup de travail. Ces efforts acharnés méritent d’être soulignés.

En effet, nous avons établi en 2017 un contact avec le Conseil cri de la Santé et des Services sociaux de la Baie James et, peu après, avec la Commission scolaire crie pour travailler de façon concertée à l’établissement d’un programme universel de petits déjeuners pour l’ensemble des écoles d’Eeyou Istchee. Nous sommes privilégiés de collaborer avec des personnes clés de ces deux organisations régionales. Elles ont été et continuent d’être des partenaires indispensables à la mise en œuvre de notre vision commune. Bien que l’année 2019-2020 se soit avérée unique avec l’apparition de la COVID-19 et, dans son sillage, des défis d’adaptation que nous connaissons, notre collaboration a permis de continuer à livrer des denrées aux familles avec enfants dans la majorité des communautés.

À l’issue de ce parcours jalonné d’obstacles et de réussites, nous avons enfin procédé à l’ouverture de programmes de petits déjeuners à Chisasibi dans les deux dernières écoles jusqu’alors sans club de la Nation Eeyou. Ainsi, l’école secondaire James Bay Eeyou et l’école primaire Waapinichikush ont ouvert leur club à tour de rôle en décembre dernier. Ensemble, elles totalisent plus de 1000 élèves. La première livraison était vraiment attendue dans la communauté et les programmes connaissent depuis un grand succès, comme en témoignent les directions :

« Que de résultats positifs depuis les débuts de notre programme de petits déjeuners! Les élèves arrivent finalement à l’heure et ont dorénavant toute l’énergie nécessaire pour se rendre au dîner. »
– Direction, école James Bay Eeyou, Chisasibi

« Les besoins de base des élèves sont comblés de sorte que tout le monde est plus concentré en classe. Les élèves sont contents d’avoir accès à des produits nutritifs et ont hâte de les recevoir chaque jour. »
– Direction, école Waapinichikush, Chisasibi.

 

Meegwetch à toutes les personnes impliquées dans ce succès!

 

Liens utiles
• Gouvernement de la Nation Crie : https://www.cngov.ca/fr/
• Commission scolaire crie : https://eeyoueducation.ca/
• Conseil Cri de la Santé et des Services sociaux de la Baie James : https://www.creehealth.org/fr/home

 

par Noelle Martin de Motherhood and Meals
Diététiste professionnelle

 

Servies ensemble, ces deux recettes réunissent grains entiers, fruits et légumes, bons gras et protéines pour un petit déjeuner qui regorge de bienfaits. N’oubliez pas de demander l’aide de vos enfants pour les tester… et les adopter!

Pancakes à la citrouille

Ingrédients

  • 2 tasses (500 ml) de farine de blé entier
  • 1 tasse (250 ml) de purée de citrouille pure
  • 1 tasse (250 ml) de lait ou de boisson végétale de votre choix
  • 1 œuf
  • ⅓ tasse (75 ml) de compote de pommes non sucrée ou d’un autre fruit ou légume en purée
  • ¼ tasse (60 ml) de graines de chanvre écalées
  • 2 c. à thé (10 ml) de poudre à pâte
  • 2 c. à thé (10 ml) de cannelle
  • 1 c. à thé (5 ml) d’extrait de vanille

Préparation

  1. Mélanger les ingrédients secs dans un bol.
  2. Dans un autre bol, mélanger les ingrédients humides.
  3. Ajouter les ingrédients secs aux ingrédients humides et bien mélanger.
  4. Pour chaque portion, verser ⅓ tasse de pâte dans une poêle ou une poêle électrique chauffée à feu moyen et cuire de 3 à 5 minutes de chaque côté jusqu’à ce que les pancakes soient complètement cuits.
  5. Accompagner de ses garnitures favorites, par exemple du yogourt, des fruits, du granola, des graines de tournesol, des amandes effilées ou du beurre de noix.

 

Smoothie onctueux à la pêche

Ingrédients

  • 3 tasses (750 ml) de lait
  • 1 tasse (250 ml) de pêches surgelées
  • ½ tasse (125 ml) de chou-fleur surgelé en riz
  • 1 tasse (250 ml) de yogourt grec à la vanille ou aux pêches
  • 3 dattes dénoyautées
  • 2 ou 3 glaçons

Préparation

  1. Mélanger les ingrédients. Placer les ingrédients dans un mélangeur haute performance et réduire à puissance élevée pendant 2 minutes ou jusqu’à obtention de la consistance désirée.
  2. Servir et savourer!

 

Un grand merci à notre collaboratrice pour cette délicieuse recette!

par Noelle Martin de Motherhood and Meals
Diététiste professionnelle

 

Cette recette nutritive répond à tous les goûts, en plus d’être idéale pour faire participer les enfants!

 

Ingrédients

  • 1 tasse (250 ml) de quinoa cuit
  • 1 tasse (250 ml) de flocons d’avoine
  • 2/3 de tasse (150 ml) de graines de citrouille
  • 2/3 de tasse (150 ml) de beurre d’arachide naturel (ou de tout autre beurre de noix ou de graines que vous avez sous la main)
  • 1/4 de tasse (60 ml) de dattes dénoyautées (ou de raisins secs)
  • 1/4 de tasse (60 ml) de miel
  • 1 c. à thé (5 ml) de cannelle
  • 1 carotte, pelée et hachée finement

 

Préparation

  1. Mettre tous les ingrédients dans le bol du robot culinaire. Mélanger à basse vitesse pendant 1 minute, puis à haute vitesse jusqu’à l’obtention de la consistance désirée.
  2. Former des boules et servir! (Conserver les restes au réfrigérateur de préférence.)

 

Un grand merci à notre collaboratrice pour cette délicieuse recette!

 

par Noelle Martin de Motherhood and Meals
Diététiste professionnelle

 

Soyez créatifs et accompagnez vos crêpes de vos fruits favoris, de yogourt, de sirop d’érable ou même de fromage! Mmm… un vrai délice!

 

Portions : 4
Temps de préparation : 5 minutes
Temps de cuisson : 15-25 minutes

 

Ingrédients

  • 1 banane mûre
  • 1 œuf, légèrement battu
  • 1/3 de tasse (75 ml) de compote de pommes
  • 1 tasse (250 ml) de lait
  • 2 c. à soupe (30 ml) de sirop d’érable
  • 1 c. à thé (5 ml) de vanille
  • 1 tasse (250 ml) d’avoine
  • 1 tasse (250 ml) de farine de blé entier
  • 1 c. à thé (5 ml) de poudre à pâte
  • 1 c. à thé (5 ml) de cannelle moulue

 

Préparation

  1. Écraser la banane. Mettre la banane pelée dans un bol à mélanger. À l’aide d’une fourchette, réduire la banane en purée.
  2. Mélanger les ingrédients humides. Ajouter l’œuf, la compote de pommes, le lait, le sirop d’érable et la vanille dans le bol qui contient la banane. Bien mélanger.
  3. Incorporer les ingrédients secs. Ajouter l’avoine, la farine, la poudre à pâte et la cannelle. Remuer jusqu’à l’obtention d’une consistance homogène, sans plus.
  4. Cuire les pancakes. Verser 1/3 de tasse (75 ml) dans une poêle préchauffée à feu moyen, et cuire pendant environ 4 minutes. À l’aide d’une spatule, retourner le pancake une fois le premier côté cuit. Cuire l’autre côté de 3 à 5 minutes supplémentaires. Déposer le pancake dans une assiette.
  5. Répéter l’étape 4 avec le reste de la pâte. Si l’on dispose d’une grande poêle, faire cuire plusieurs pancakes à la fois.

 

Un grand merci à notre collaboratrice pour cette délicieuse recette!

 

Mettez-vous dans l’ambiance grâce à de délicieux muffins qui ajouteront au plaisir de vos matins des Fêtes !

 

Portions : 12
Préparation : 15 min
Cuisson : 35 min

 

Ingrédients

  • 2 3/4 tasses (650 ml) de carottes râpées (3 grosses carottes)
  • 2 tasses (500 ml) de patate douce râpée
  • 3 petites bananes, en rondelles
  • 1/2 tasse (125 ml) de canneberges séchées
  • 6 gros œufs
  • 2 tasses (500 ml) de farine de blé entier
  • 2 c. à thé (10 ml) de poudre à pâte
  • 3 c. à soupe (45 ml) de fromage cottage
  • 1 c. à soupe (15 ml) de miel
  • 1 pincée de cannelle

 

Préparation

  1. Préchauffer le four à 350 °F (180 °C).
  2. Mélanger les ingrédients et répartir la pâte dans des moules à muffins graissés ou chemisés.
  3. Cuire pendant 35 minutes.

Dans un contexte où les indicateurs les plus récents rendent compte d’une hausse de 80 % des cas d’insécurité alimentaire au pays depuis le début de la pandémie, les programmes de petits déjeuners, soutenus par les donateurs, les partenaires corporatifs et les gouvernements sont plus essentiels que jamais. Le Club est d’ailleurs choyé de pouvoir compter sur un réseau de donateurs aussi investis à faire de la réussite des enfants du pays une priorité.

Cet investissement personnel en temps et énergie se transforme même chez certains en investissement à plus long terme. Le Club a récemment reçu un témoignage touchant d’une enseignante, madame Chantal Sawyer, qui a enseigné à l’école St-Joseph de St-Jérôme au Québec en adaptation scolaire durant 12 ans. Elle aussi a été un témoin direct de l’impact et de l’importance des programmes de petits déjeuners sur le bien-être et la réussite des enfants. Côtoyant quotidiennement des enfants vivant en situation d’insécurité alimentaire et constatant la demande tristement grandissante, elle a souhaité immortaliser son engagement envers les programmes du Club afin de s’assurer qu’ils seront toujours présents pour répondre aux besoins, et ce, même après son décès.  C’est en 2019 qu’elle a communiqué avec le Club pour le prévenir qu’elle l’avait choisi comme légataire à son testament.

« J’ai choisi de faire un legs testamentaire au Club parce que c’est important que les enfants mangent avant d’entrer en classe. C’est primordial sinon, il ne se passe rien et ça devient une obsession! L’enfant n’est pas disponible à l’apprentissage; personne ne le serait de toute façon.

Je me souviens que les bénévoles qui étaient présents à cette école restaient plus longtemps pour les élèves qui n’avaient pas eu le temps de déjeuner à la maison. On a eu la chance d’avoir les mêmes bénévoles pendant très longtemps ce qui assurait une certaine stabilité. Je trouvais ça très touchant de voir leur implication.

Peu importe l’heure, tempête de neige, de verglas et même s’ils étaient en retard d’une demi-heure, je m’assurais toujours que mes élèves aient mangé. Moi, je ne veux pas que ça s’arrête; jamais, jamais, jamais, jamais. Je ne veux pas qu’il y ait une fin à tout ça. Encore aujourd’hui, j’ai un petit frigo dans ma classe parce que nous n’avons pas de programme du Club des petits déjeuners à l’école où j’enseigne maintenant. » confiait madame Sawyer à l’équipe du Club.

Le legs testamentaire est une forme de don populaire, simple et méconnue, mais surtout accessible à tous qui consiste à prévoir, à son décès, un don à un organisme qui vous tient à cœur. En effet, il est possible de léguer un montant fixe ou encore un faible pourcentage de votre patrimoine, ce qui vous permet de donner à la cause de votre choix tout en n’affectant pas votre situation financière actuelle. De plus, un reçu d’impôt pour don accordera un crédit qui permettra de diminuer l’impôt assumé par votre succession. Ainsi, votre legs ne brimera pas l’héritage de vos proches puisqu’il présente des avantages.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les legs testamentaires ou si, comme madame Sawyer, vous avez déjà identifié le Club parmi vos légataires, contactez-nous à dons.planifies@clubdejeuner.org afin que nous puissions vous remercier et reconnaître ce geste d’une grande générosité !

 

Avis légal

Le Club des petits déjeuners peut vous accompagner dans vos démarches philanthropiques mais ne prodigue pas de conseils financiers ou juridiques. N’hésitez pas à consulter un professionnel qui connaît votre situation financière.

Chelsea Hausler, coordonnatrice du programme de petits déjeuners à l’école Georges P. Vanier, a pris l’heureuse initiative d’offrir aux élèves de faire leurs heures de bénévolat en aidant à la planification et au service des repas du club. Pour remplir les exigences de l’école en matière de délivrance des diplômes, chaque élève doit faire 25 heures d’action communautaire bénévole. Dans l’entrevue qui suit, Chelsea nous parle de l’importance du nouveau club de petits déjeuners.

 

À mon école, je suis conseillère en bien-être, alors mon rôle touche différents aspects. Je fais la promotion de la santé mentale, de la santé physique, de la saine alimentation et de l’engagement communautaire – ce sont nos quatre piliers. Le programme de petits déjeuners tombe dans le volet nutrition et j’y consacre désormais une grande partie de mon travail.

 

En quoi consiste le bénévolat obligatoire et quelles activités peuvent être comptabilisées à ce titre? Comment avez-vous eu l’idée d’intégrer le bénévolat des élèves dans votre programme de petits déjeuners?

À Georges P. Vanier, les 25 heures de bénévolat, c’est une exigence non négociable pour obtenir son diplôme d’études secondaires. Les façons d’y satisfaire sont multiples, mais l’objectif est de présenter un projet ou une idée d’engagement dans la communauté. Des jeunes vont tondre le gazon. D’autres aidaient des personnes âgées avant la COVID-19. D’autres encore organisent des collectes de fonds pour une bonne cause. C’est une occasion pour les élèves de découvrir ce qui les passionne et de redonner à la collectivité. Nous avons pensé que le bénévolat au club pourrait être une option intéressante et maintenant, j’ai sept élèves avec moi chaque matin.

 

Quels sont les impacts pour les élèves et l’école? Avez-vous reçu des commentaires de vos jeunes bénévoles?

Oui, j’en ai cinq qui m’ont annoncé vouloir revenir l’an prochain, ce qui m’a réjouie. Les bénévoles du club me disent que c’est plaisant et que le temps passe vite. Le bénévolat est une belle façon de commencer leur matin.

La rétroaction générale envers le programme est aussi très bonne dans le reste de l’école. Au début, je sentais une hésitation. Des élèves demandaient : « Est-ce que j’ai le droit de prendre tout ça? » Nous répondions toujours : « Oui, c’est correct. C’est pour vous. » Nos jeunes ont eu besoin d’environ cinq jours pour être à l’aise de prendre un peu de tout. En ce moment, 90 % de notre population étudiante vient manger. Bien des élèves qui ont de la nourriture à la maison pensent ne pas avoir droit de venir au club. Mais le territoire rural de l’école est tellement grand et l’autobus passe si tôt que beaucoup font le choix de ne pas déjeuner. Le temps de sortir du lit, de s’habiller, et c’est déjà l’heure de prendre l’autobus. Par ailleurs, nous avons un bon nombre d’élèves qui n’ont tout simplement pas accès à des aliments frais à la maison. Maintenant que nous leur en offrons, ces jeunes sont plus susceptibles de bien manger.

 

Quel conseil donneriez-vous à d’autres écoles qui souhaitent faciliter la participation des jeunes comme bénévoles dans leur programme de petits déjeuners?

Encouragez les élèves en leur disant que c’est une bonne façon d’aider leur communauté et expliquez-leur que tout est connecté : chaque bénévole contribue à l’atteinte de grands résultats. Certaines personnes peuvent se dire : « C’est seulement sept jeunes. » Mais sans ces sept jeunes, on ne pourrait pas en offrir autant. Leur participation est essentielle à notre succès. Aussi, le bénévolat permet à des élèves qui ne sont pas dans le même groupe d’amis de tisser des liens. La communication dans les corridors avant les cours est plus facile aujourd’hui.

Ce sont les jeunes qui rendent le club agréable. Je les vois acquérir des compétences en leadership et c’est vraiment plaisant d’un point de vue de facilitatrice. Tu comprends la dynamique assez vite. Tu te dis : « Bon, ces deux-là vont diriger et déléguer, et les autres vont écouter. » Le club favorise bien plus que les apprentissages relatifs à la préparation des aliments et au budget. C’est beau à voir.

Crémeuse et citronnée, cette trempette ajoute un goût frais à vos plats, parfait pour la saison estivale!

Rendement : environ 1 tasse | Préparation : 5 min | Temps total : 10 min

Ingrédients :

  • 30 ml (2 c. à soupe) de beurre
  • 30 ml (2 c. à soupe) de farine
  • 2,5 ml (1/2 c. à thé) de zeste de citron, finement râpé
  • Une pincée de sel
  • 375 ml (1 1/2 tasse) de lait
  • 1/8 c. à thé de jus de citron

Préparation :

  1. Faire fondre le beurre dans une casserole.
  2. Incorporer la farine, le zeste de citron et le sel.
  3. Continuer à remuer jusqu’à ce que le mélange soit homogène et commence à épaissir.
  4. Ajouter le lait et le jus de citron et mélanger à feu moyen jusqu’à l’obtention d’une consistance mousseuse et épaisse.

Aidez le Club et ses partenaires à soutenir encore plus d’enfants.  Donnez maintenant

Pour plus de recettes nutritives et santés, consultez le tout nouveau livre de recettes du Club des petits déjeuners!

Ginger Moyah, directrice, nous parle des cinq tours de culture que l’école Grassy Plains a pu acheter grâce au financement obtenu.

Leur fonctionnement repose sur ce qu’on appelle l’hydroponie, qui permet de cultiver des plantes sans terreau. Celui-ci est remplacé par des pompes motorisées, de l’eau et une solution nutritive adaptée aux herbes, légumes-feuilles, fruits et autres types de plantes. Les végétaux poussent sur les faces du système, dans des godets regroupés en unités.

Découvrez dans notre entrevue avec Ginger Moyah comment ces tours de culture soutiennent le programme de petits déjeuners de l’école :

 

  • Comment s’est passée l’arrivée des tours de culture dans votre club?

Bon, on commence juste à prendre nos aises avec le système. On a d’abord obtenu des fonds de notre réserve locale et de notre coordonnateur du programme AVID. Le Club des petits déjeuners a fourni des sommes additionnelles. On a donc pu acheter cinq tours de culture, soit une par classe, et on est encore en train de découvrir comment ça fonctionne. Malheureusement, une des classes a perdu sa production après que des insectes ravageurs se sont installés.

  • Qu’est-ce que les enfants font pousser?

On a commencé par les semences incluses dans le kit de démarrage. Il y a de la laitue, de la roquette, du chou frisé, de la bette à carde et du basilic, donc surtout des légumes-feuilles pour faire des salades avec les enfants. Ha! Et les enfants adorent ça!

  • Oui? Qu’est-ce qu’en disent les élèves?

Quand les enfants entrent dans la classe de maternelle, il y a toujours une petite fille pour s’exclamer « MME MOYAH, VIENS VOIR LES BÉBÉS PLANTES! » et me prendre par la main pour me montrer à quel point les bébés ont grandi rapidement. Ça pousse quand même un peu plus vite que dans un potager ordinaire. Les plantes reçoivent plus de lumière et de nutriments, alors c’est vraiment génial de les voir croître. L’excitation est à son comble et les élèves ont leur tour de culture à l’œil!

  • Et maintenant, avec les tours à l’intérieur, vous allez pouvoir cultiver toute l’année, n’est-ce pas?

Exactement, et c’est formidable parce qu’on vit dans un climat nordique ici. Normalement, la croissance se fait de la fin mai à la fin août. C’est vraiment différent des potagers traditionnels. Depuis plusieurs années, on fait des essais dans un jardin communautaire adjacent à l’école. Mais souvent, étant donné que c’est un jardin communautaire, les gens cueillent une bonne partie des récoltes pendant les vacances. Alors, les enfants mettent beaucoup d’efforts sans en voir les fruits. Les tours de culture sont une option fantastique pour les écoles.

  • Comment avez-vous eu l’idée?

L’idée m’est venue d’une autre direction d’école du district, qui a démarré un projet dans son établissement en ville. Et j’ai toujours voulu un système du genre chez moi. Cultiver un potager, jardiner… Notre établissement a essayé de faire ça par le passé, mais sans réel succès. On espère que cette nouvelle initiative sera plus durable pour les mois d’école, parce que les enfants sont absents quand les plantes poussent en pleine terre. Avant, les élèves ne pouvaient pas vraiment observer le cycle de vie complet des végétaux.

  • Avez-vous constaté des impacts cette année?

On vient tout juste de se lancer, mais notre plan n’est pas vraiment de complémenter le menu chaud, parce qu’on aurait surtout du chou frisé pour faire des smoothies le matin. Alors les tours de culture vont probablement servir à enrichir le menu froid. Si la production est suffisante, on pourra ajouter certains légumes aux boîtes santé envoyées à des membres de notre communauté ou à nos familles dans le besoin. On espère avoir un impact considérable.

 

Les clubs de petits déjeuners sont principalement connus pour servir des repas nutritifs avant le début des classes.

Pourtant, un autre aspect moins familier de ces programmes est les bienfaits sociaux qu’ils ont chez ses jeunes membres.

 

Dans le cadre de la journée internationale de l’amitié, le Club a discuté avec Linzi, une élève qui fréquentait le programme de petits déjeuners de son école. Elle déjeunait à l’école plusieurs fois par semaine, non pas parce que sa famille était en situation d’insécurité alimentaire, mais davantage pour s’intégrer à la culture québécoise et se faire des amis.

 

Linzi est arrivée de Chine à l’âge de 6 ans. Alors qu’elle avait 8 ans, elle a déménagé avec sa famille à ville LaSalle, au Québec, et c’est à sa nouvelle école qu’elle a appris l’existence des programmes de petits déjeuners. Avec ses deux parents qui travaillaient et trois enfants à la maison, les matins étaient assez chargés. Il a donc été décidé que Linzi fréquenterait le club afin de commencer ses journées plus doucement et lui allouer plus de temps pour prendre un petit déjeuner nutritif avant le début des classes.

Linzi and her younger brother

Et déjeunant régulièrement au club, Linzi s’est rendu compte que, malgré les petites barrières linguistiques, il était facile de converser avec les autres enfants.

 

« Avec tout le choix de nourriture, cela créait vraiment un environnement où, même si je ne connaissais pas vraiment beaucoup de monde, je pouvais parler autour de la table « Ah, toi tu as pris cela », « Toi, tu as pris cela », « Est-ce bon? », « Moi je préfère cela ». On échangeait un peu autour de la nourriture qui était commune. »

 

Un des bienfaits que le club a offerts à Linzi est les nombreuses amitiés qu’elle y a créées, et ce, peu importe le niveau scolaire.

 

« Je me suis fait beaucoup d’amis à travers le Club des petits déjeuners parce que c’était à l’extérieur du contexte de l’école, mais en même temps, je voyais mes camarades de classe. Après le petit déjeuner, tu as l’énergie pour la journée quand tu arrives en classe, mais il y a aussi ce moment de détente où tu n’es pas précipité. »

 

Au moment du petit déjeuner, tous les enfants parlaient entre eux sans se soucier de l’âge et du niveau scolaire. Chacun se souciait du bien-être de l’autre. Les plus vieux aidaient les plus jeunes en allant leur chercher un ustensile manquant, d’autres enfants fréquentant le club depuis plus longtemps orientaient les nouveaux membres, explique-t-elle.

Linzi and hey younger brother

Linzi a plusieurs beaux souvenirs de son passage au Club des petits déjeuners. Un de ses préférés est une discussion qu’elle avait eue avec un élève plus âgé.

 

« Je me rappelle d’avoir terminé de manger un aliment que j’aimais bien et je me sentais trop gênée d’aller en prendre un autre et, comme c’était presque la fin du petit déjeuner, les bénévoles commençaient à ranger. Un élève plus grand qui n’avait pas mangé le sien m’a dit « Tu peux l’avoir si tu veux ». »

 

Linzi se souvient également de son premier matin au club. Elle était un peu désorientée, mais se rappelle des bénévoles qui l’ont accompagnée au local et l’ont aidée à se sentir à l’aise.

 

« Ils étaient vraiment gentils, ils souriaient et avaient une approche très personnelle. Ils disaient « Bonjour, comment te sens-tu aujourd’hui?  » à chaque enfant et étaient attentifs. Je me sentais vue, je me sentais considérée et quand tu arrives avec ton cabaret et que tu ne connais personne, tu es un peu gênée et ça m’a vraiment fait sortir de ma coquille. C’est ce genre d’expérience qui a certainement forgé mon grand sentiment d’appartenance à la communauté québécoise. ».

Linzi and Gallea

 

Aujourd’hui, Linzi est cofondatrice et directrice des opérations chez Gallea, la plus grande Galerie d’art en ligne au Canada et réseau de lieux d’exposition, étant elle-même artiste. Il était important pour elle d’offrir à d’autres enfants ce qu’elle a pu vivre lorsqu’elle était plus jeune. Gallea est d’ailleurs un tout nouveau partenaire du Club.

 

Les programmes de petits déjeuners ont de nombreux effets positifs dans le développement des enfants et des jeunes. Vous pouvez consulter les impacts du Club ici.